Si l’on y retrouve toujours un fond math-rock, ces circonvolutions ont été adoucies, «accessibilisées» par les rythmiques plus droit-au-but propre aux musiques électroniques. C’est ainsi que tout en continuant de crépiter, de fourmiller, de brusquer, l’EP réussit à déployer une énergie plus directe, fidèle à l’efficacité scénique du groupe qui, bien qu’augmentée d’ordinateurs, synthés modulaires et autres triggers, a toujours pour base un power-trio rock.
Et si Ça ne se prenait déjà pas trop au sérieux, Çub se laisse encore plus facilement dériver dans la déconne, comme le laissait suggérer les noms des titres, glissant çub-tilement quelques mélodies presque eurodance, breaks métalliques et onomatopées flamboyantes au milieu de ses morceaux.

Militant d’une musique transversale, Çub vous accompagne en 2020 vers une nouvelle scène, pas que rock mais pas que techno, pas que math, mais pas que tout droit, pas qu’underground mais pas que grand-public décérébré. Bref, de quoi briser toujours un peu plus les frontières entre les genres.